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Elections Chambres d’agriculture 2013 Les manifestations de la Fnsea : une supercherie dénoncée par la CR et le Modef

Pour les deux syndicats, les manifestations organisées par les fédérations départementales de la Fnsea ne parviendront pas à masquer le bilan du syndicalisme majoritaire en charge de la quasi-totalité des Chambres d’agriculture.

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La CR et le Modef mettent en avant la responsabilité de la Fnsea dans l'adoption de réglementations contraignantes pour les agriculteurs. (© Terre-net Média)
C’est par des communiqués que le Modef et la CR ont décidé de participer aujourd’hui à la journée de mobilisation des agriculteurs de la Fnsea et de la CP, chacun de leur côté il va de soi, à moins d’une semaine de l’ouverture du scrutin des élections des Chambres d’agriculture. Mais la cible des deux syndicats est la Fnsea. Ils dénoncent tous les deux le subterfuge du syndicalisme majoritaire qui organise depuis mardi des manifestations dans toute la France, jusqu’aux portes du ministère de l’Agriculture où la Fdsea d’Ile-de-France a demandé la démission de Stéphane Le Foll, lassé de recevoir des leçons sur la façon de cultiver des céréales.

« La journée d’action des syndicats Fnsea-JA gestionnaires de la quasi-totalité des Chambres d’agriculture n’est-elle pas destinée à camoufler la responsabilité politique de ces deux syndicats dans la crise que subissent les agriculteurs et particulièrement les éleveurs ? », s’interroge ainsi le Modef.

« La Fnsea a cautionné toutes ces réglementations contraignantes pour les agriculteurs » et « à quelques jours des élections, on s'aperçoit que la Fnsea est prête à tout pour manipuler les agriculteurs ! », ajoute pour sa part la Coordination rurale. Pourtant, elle a été « aux commandes aux côtés du ministère depuis plus de 60 ans » et elle « a validé les zones vulnérables (définies notamment en fonction du taux de nitrates dans l’eau) lors de la consultation des Chambres ».

Pour le Modef, priorité à un revenu décent

Le bilan du Modef porte davantage sur les écarts de revenu des exploitants agricoles en rendant responsable le syndicalisme majoritaire de la faiblesse du niveau de vie des éleveurs, des prix insuffisamment rémunérateurs et des normes environnementales qui génèrent des coûts supplémentaires inconsidérés. « Pour le Modef, la priorité des priorités est de garantir un revenu décent (1,5 à 2 Smic) aux exploitants familiaux avec des prix rémunérateurs et une juste redistribution des aides. Le reste n’est que verbiage et écran de fumée… ». Les mesures environnementales sont difficilement acceptables avant tout parce que les agriculteurs n’ont pas les moyens de faire face aux coûts de production supplémentaires qu’elles génèrent.

Favorable à une révision complète de cette même réglementation environnementale, la CR rappelle, de son côté, qu’elle « milite depuis 10 ans, seule et sous la critique de la Fnsea, pour que la France exige de la Commission européenne la révision de la directive Nitrates de 1991, obsolète et basée sur une présumée nocivité des nitrates pour la santé, aujourd’hui formellement démentie par la communauté médicale ».

La bataille électorale à laquelle se livre la CR cette année vise à empêcher la Fnsea et JA de remporter plus de 50 % des votes exprimés dans le collège des chefs d’exploitation. Si le pari est gagné, ce serait une première marche vers une victoire en 2019 voire 2025.

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